Le murmure dans les arbres (Reinhard Mey)

Cette semaine est arrivé le dernier 33T de Reinhard Mey “Nach Haus” (A la maison).

Certainement que ce chanteur allemand, né en 1942, ne vous dit pas grand chose. Ce n’est pas tout à fait la même chose en Allemagne. Ainsi, en ce 10 mai et quelques jours après la sortie de ce dernier album, celui-ci occupe la première place dans les charts sans une seule grande apparition médiatique dans une grande émission de télévision ou au moins un talk-show télévisé (Source : REINHARD MEY: Mit 81 Jahren zum 4. Mal auf Platz 1 der Albumcharts mit “Nach Haus”).

J’ai attendu ce matin pour déposer le premier disque respectueusement sur ma platine, m’installer confortablement dans mon fauteuil et le savourer dans la quiétude de la fin de semaine.

C’est un moment précieux d’un chanteur, découvert il y a plus de 40 ans à l’école avec sa chanson du Hanneton, puis aussi avec sa chanson romancée sur l’histoire de Gaspar Hauser. Il alors chantait aussi en français.

Avec Reinhard Mey, ses chansons sont souvent empreintes d’une forme de nostalgie et de mélancolie qui saisit l’âme tout en la berçant. C’est aussi des chroniques sur nos vies (et la sienne) et le monde. Elles peuvent être politiquement engagées en faveur de la liberté et de la non-violence. Son album de 2004, Nanga Parbat, par exemple, comprend “Alles OK in Guantanamo Bay”, une chanson critique du centre de détention américain à Cuba.

En plus avec lui, l’allemand est toujours une belle langue mélodieuse et doucement chantante.

Mon écoute débute donc avec Das Raune in den Bäumen (Le murmure dans les arbres).

Tout de suite, j’ai l’impression que Reinhard Mey m’accueille dans son salon. Je m’installe dans un fauteuil en cuir près de la cheminée et je me laisse emporter.

Le murmure dans les arbres (paroles traduites, extrait)

Le murmure dans les arbres me garde éveillé, Et j'entends la pluie sur le toit, Et je sens l'odeur du feuillage humide sur le sable Märkische Et je me vois marcher sur la main de mon père.

Je me demande ce que c'est qui me bouge cette nuit-là Et me touche si étrangement avec nostalgie, Comme si un sentiment enseveli depuis longtemps s'enrvait en moi, qui allume un feu qui s'éteint.

C'est la certitude douloureuse que nous ne comprenons jamais le moment où nous sommes heureux, quand il nous arrive, et c'est probablement notre habileté de ne comprendre le bonheur que lorsque nous le voyons de l'extérieur.

Le murmure dans les arbres me garde éveillé, Et j'entends la pluie sur le toit, Et je sens l'odeur du feuillage humide sur le sable Märkische Et je me vois marcher sur la main de mon père.

Voilà. Je me laisse autant emporter que bercer. Je vous serai reconnaissant de vous retirer sur la pointe des pieds pour que je puisse encore savourer le murmure dans les arbres.

Christian Günther propose une critique très interessante de ce dernier album : Reinhard Mey “Nach Haus”.

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