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Le titre du dernier album de Reinhard Mey m’a donné l’idée d’une galerie de photos prises à la maison.

Pour commencer cette série, il était normal de débuter avec Reinhard Mey et son dernier album. Histoire de se mettre dans l’ambiance.

Pour le côté mélancolique ou du temps qui passe, la photo est prise avec le Canon PowerShot G10, sorti en 2008. Mes réglages couleurs, directement sur l’appareil au moment de la prise de vue, s’inspirent de la mythique pellicule Kodachrome 64. Il est à noter que la fin de la production du Kodachrome 64 date de 2009 ( Source : Wikipedia).

À la maison | Nach Hause (Reinhard Mey)

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Cette semaine est arrivé le dernier 33T de Reinhard Mey “Nach Haus” (A la maison).

Certainement que ce chanteur allemand, né en 1942, ne vous dit pas grand chose. Ce n’est pas tout à fait la même chose en Allemagne. Ainsi, en ce 10 mai et quelques jours après la sortie de ce dernier album, celui-ci occupe la première place dans les charts sans une seule grande apparition médiatique dans une grande émission de télévision ou au moins un talk-show télévisé (Source : REINHARD MEY: Mit 81 Jahren zum 4. Mal auf Platz 1 der Albumcharts mit “Nach Haus”).

J’ai attendu ce matin pour déposer le premier disque respectueusement sur ma platine, m’installer confortablement dans mon fauteuil et le savourer dans la quiétude de la fin de semaine.

C’est un moment précieux d’un chanteur, découvert il y a plus de 40 ans à l’école avec sa chanson du Hanneton, puis aussi avec sa chanson romancée sur l’histoire de Gaspar Hauser. Il alors chantait aussi en français.

Avec Reinhard Mey, ses chansons sont souvent empreintes d’une forme de nostalgie et de mélancolie qui saisit l’âme tout en la berçant. C’est aussi des chroniques sur nos vies (et la sienne) et le monde. Elles peuvent être politiquement engagées en faveur de la liberté et de la non-violence. Son album de 2004, Nanga Parbat, par exemple, comprend “Alles OK in Guantanamo Bay”, une chanson critique du centre de détention américain à Cuba.

En plus avec lui, l’allemand est toujours une belle langue mélodieuse et doucement chantante.

Mon écoute débute donc avec Das Raune in den Bäumen (Le murmure dans les arbres).

Tout de suite, j’ai l’impression que Reinhard Mey m’accueille dans son salon. Je m’installe dans un fauteuil en cuir près de la cheminée et je me laisse emporter.

Le murmure dans les arbres (paroles traduites, extrait)

Le murmure dans les arbres me garde éveillé, Et j'entends la pluie sur le toit, Et je sens l'odeur du feuillage humide sur le sable Märkische Et je me vois marcher sur la main de mon père.

Je me demande ce que c'est qui me bouge cette nuit-là Et me touche si étrangement avec nostalgie, Comme si un sentiment enseveli depuis longtemps s'enrvait en moi, qui allume un feu qui s'éteint.

C'est la certitude douloureuse que nous ne comprenons jamais le moment où nous sommes heureux, quand il nous arrive, et c'est probablement notre habileté de ne comprendre le bonheur que lorsque nous le voyons de l'extérieur.

Le murmure dans les arbres me garde éveillé, Et j'entends la pluie sur le toit, Et je sens l'odeur du feuillage humide sur le sable Märkische Et je me vois marcher sur la main de mon père.

Voilà. Je me laisse autant emporter que bercer. Je vous serai reconnaissant de vous retirer sur la pointe des pieds pour que je puisse encore savourer le murmure dans les arbres.

Christian Günther propose une critique très interessante de ce dernier album : Reinhard Mey “Nach Haus”.

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Dimanche dernier (5 mai 2024) avait lieu la traditionnelle Photo Bourse au CPEV à Vevey. Un endroit risqué si les appareils photos, et notamment les plus anciens, vous intéressent.

Si les appareils photos argentiques constituent l'attrait principal d'une telle bourse, les appareils numériques commencent aussi à avoir une histoire et les Photo Bourse est un endroit pour la connaître.

Il est aussi possible d'acheter sans se ruiner et de replonger ainsi, avec un plaisir certain, dans ce passé. Comme les appareils argentiques, il est aussi intéressant de faire des photos avec ces appareils.

Sony ZV-1 by Canon Powershot G10 Sony ZV-1 by Canon Powershot G10.

J'ai donc découvert et fait l'acquisition pour chf 50.– d'un Canon Powershot G10, un compact considéré comme expert à sa sortie en 2008. Quatre ans plus tard, le marché du compact expert sera chamboulé avec la sortie du Sony RX100, sorti à l'été 2012, et de son capteur de 1” (quatre fois plus gros que ceux des compacts classiques telle le Canon Powershot G10). Mais le marché du compact expert sera quasiment entièrement éradiqué ensuite par les progrès fait par les smartphones en matière de photographie.

Le PowerShot G10, appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. Le PowerShot G10 est un appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. Il se distingue de son prédécesseur par l'introduction d'un objectif grand angle de 28mm (28-140mm). Canon a reçu pour ce boîtier le prix TIPA (Technical Image Press Association) du meilleur compact « expert » en 2009 (Source : Wikipedia).

A sa sortie, son prix était de chf 828.– (Source : https://static.digitecgalaxus.ch).

Le PowerShot G10, appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. Le PowerShot G10, appareil photo numérique compact fabriqué par Canon, sorti en octobre 2008. De dos, on notera qu'il est doté d'un petit viseur optique, qui sera utile, sans plus, en plein soleil.

Compact expert, le Canon Powershot G10 offrait des fonctionnalités avancées pour les photographes et de personnalisation pour la prise de vues comme un mode manuel ou l'ouverture de l'objectif (dès f2,8). Il permet manuellement, via des molettes, de régler les ISO, la vitesse ou de compenser l'exposition (-2/+2) lors de la prise de vue.

A sa sortie, il était considéré comme un compagnon utile pour les possesseurs de réflex numérique :

The Powershot G10 is the latest version of Canon's most capable, serious and expensive compact camera. The G10 has a wealth of features that will appeal to the DSLR owner looking for a backup compact, or the enthusiast who wants DSLR functionality without the added bulk. Photography Blog

En 2024, l'appareil est principalement intéressant, en raison de sa taille compacte, pour la photo de rue et en extérieur (StreetPhoto) notamment en plein soleil (80-100 ISO). Sa construction reste robuste et qualitative. Son poids est très raisonnable (350 grammes). En outre, son déclenchement est entièrement silencieux. Par contre, il sera plus limité en intérieur et par faible luminosité, car il devient très bruité au-dessus de 400 ISO (même si sa plage va jusqu'à 1600 ISO, elle n'est pas conseillée).

Il est possible de créer un profil couleur personnalisé. De cette manière, il est possible de simuler des profils de films argentiques comme ceux des pellicules Fuji ou Kodak. Sur YouTube, on trouve quelques tutoriels à ce sujet —> Fuji ou Kodak

Essai de profil couleur "argentique". Canon Powershot G10. Essai de profil couleur “argentique” avec le Canon Powershot G10

Robuste, bien construit, tenant dans une poche de veste et doté d'une batterie endurante, le Canon Powershot G10 produit des photos peu encombrantes (4-5 mios de pixels) et est idéal pour une publication sur les réseaux sociaux.

Ses principales caractéristiques techniques : – Capteur CCD de 14,7 mégapixels, 1/1.7” – Zoom optique 28-140mm (équivalent), F2.8-4.5 – Enregistrement d'images RAW plus prise en charge de Canon Digital Photo Professional – Processeur DIGIC 4 pour des images claires et nettes, un AF haute vitesse (y compris l'AF servo) et des temps de réponse rapides – Cible toutes les principales causes de flou avec High ISO Auto – Stabilisateur d'image, technologie de détection de mouvement et décalage automatique ISO – Amélioration de la détection du visage AF/AE/FE/WB plus Face Select & Track et FaceSelf-Timer – 3,0” PureColor LCD II (résolution 461k points) avec grand angle de vision et viseur optique – i-Contrast augmente la luminosité et conserve les détails dans les zones sombres – Compensation d'exposition dédiée et cadrans ISO – 26 modes de prise de vue avec contrôle manuel et paramètres personnalisés – Les accessoires comprennent un téléconvertisseur, des flashs Speedlights et un étui étanche – Films VGA lisses à 30 images par seconde

Source et test à sa sortie : DPPreview

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Dans le domaine des technologies, on parle beaucoup de souveraineté numérique, pour évoquer une maîtrise au long cours des solutions, des données et des choix technologiques, à un moment où les solutions sont globales, les données interconnectées et les choix technologiques dépendent d'innombrables fournisseurs. La souveraineté numérique est-elle autre chose qu'une réponse simple à une interdépendance de plus en plus complexe ? La souveraineté numérique est-elle un moyen de rappeler que la technologie joue un jeu dans l'exercice de la souveraineté, comme l'illustre notamment la question des données qui peuvent, selon la façon dont elles sont hébergées, être captées par des acteurs tiers. Qu'est-ce qui change entre la souveraineté économique et la souveraineté numérique ?

L’interview : Sarah Guillou : la souveraineté numérique, une souveraineté sous stéroïdes ? – USI

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Le journal Le Temps de ce mercredi 10 janvier 2024, sous la plume d’Adrienne Fichter (Républik), m’apprend que la commune bernoise de Zimmerwald héberge le Centre des opérations électroniques (COE) du Département fédéral de La Défense et donc du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Cette entité conduit une surveillance de masse des télécommunications (réseaux câblés) de et en Suisse.

Le petit village pittoresque de Zimmerwald, en 1864, soit un demi-siècle avant la conférence historique. Wikipedia/Daniel Guggisberg

Jusqu’ici, la Commune de Zimmerwald m’était connue pour avoir accueilli la conférence de Zimmerwald soit une réunion de militants socialistes qui s'est tenue du 5 au 8 septembre 1915, au cours de la Première Guerre mondiale.

Wikipédia nous apprend que l’objectif de la conférence était de rassembler les socialistes fidèles à l'internationalisme et de lutter contre la guerre et contre le triomphe du chauvinisme et du militarisme dans la social-démocratie (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Zimmerwald).

Parmi les participants se trouvaient Lénine, Trotski et le socialiste suisse Robert Grimm, organisateur de la conférence).

Robert Grimm, éminent journaliste de gauche et rédacteur en chef du journal «Berner Tagwacht», prend en charge l’organisation de la rencontre et loue un local à son nom. L’historien Bernard Degen souligne que Robert Grimm était «un organisateur brillant et un orateur captivant, probablement l’une des figures politiques les plus importantes que la Suisse ait connu au vingtième siècle». La conférence se déroule en secret. Les autorités sont persuadées qu’il s’agit d’un rassemblement d’ornithologues, et non de socialistes. Source : Zimmerwald, berceau de la révolution russe

Pendant longtemps, le paisible village de Zimmerwald eut de la peine à se remettre de cette présence (à lire : Zimmerwald, berceau de la révolution russe | Swissinfo).

Visiblement, Big Brother fait moins parler et moins peur à Zimmerwald que les participants d’une réunion en faveur de la Paix et contre la guerre.

À lire : Les chants de Lénine, Trotski, Grimm et d’autres résonnent encore dans la bourgade tranquille de Zimmerwald

Tags: #AuCafé #Histoire #presse #Suisse

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Dans le train en rentrant de Bâle.

Page 142:

Quand on est au sommet du Karmsundsbro, on passe pile au-dessus de la Nordvegen, «la route du Nord». Par temps clair, on peut voir dans toutes les directions, si loin qu'on a l'impression que toute la côte norvégienne se déplie sous soi. C'est ici qu'ils sont arrivés à grand-peine sur la glace, les tout premiers immigrants vers Ultima Thule, vêtus de peaux, gelés et affamés, en chasse des troupeaux mouvants de rennes. Ici que les générations ultérieures arrivèrent dans leurs embarcations rudimentaires, taillées dans des troncs et munies de rames primitives. Ici qu'ils sont arrivés sous leurs voiles larges, les chefs vikings qui se sont unis contre Harald à la belle chevelure au IXe siècle, et ici que sont passés pendant les siècles qui ont suivi des bateaux de plus en plus gros, à voile, à vapeur, plus tard à moteurs diesel et électriques. Ici que sont arrivés les véhicules volants pour atterrir à l'aéroport de Haugesund, bien à l'abri sur la presqu'île de Karmoy, et ici que je passai avec ma Toyota Corolla par un jour de novembre 2003, en route vers Skudeneshavn.

#AuCafé #lecture #polar #nordique #Staalesen #VargVeum

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L’histoire de son troisième disque, On va-tu prendre une marche ?, c’est celle d'un album de retour aux sources, creux dans le bois aux alentours de Dolbeau (Lac Saint-Jean) d'où elle vient, mais cette transition a mené à son propre étonnement à des chansons « à coeur ouvert », plus proches de son âme et de ses émotions.

Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Dans son nouvel album, Sara Dufour montre un visage musical globalement moins country, reprenant plutôt certaines textures de guitares électriques semées sur quelques pièces du précédent. Photo: Marie-France Coallier Le Devoir. Dans son nouvel album, Sara Dufour montre un visage musical globalement moins country, reprenant plutôt certaines textures de guitares électriques semées sur quelques pièces du précédent.

J’avais perdu un peu la connexion avec la nature au fil des années. Puis là, en allant marcher dans le bois, dans ma piste de raquette que je me suis faite avec mon chien, puis de voir un lièvre passer, de voir une perdrix s’envoler, la senteur, d’apprendre à différencier une épinette d’un sapin… c’est simple comme bonjour, mais c’est comme si je retissais ce lien-là. — Sara Dufour

Sur On va-tu prendre une marche ?, la chanteuse montre aussi un visage musical globalement moins country, reprenant plutôt certaines textures de guitares électriques semées sur quelques pièces du précédent album.

Ce troisième disque complet de Sara Dufour est aussi teinté par un triste événement, la mort de sa mère. On sent son regard bienveillant sur Chu mêlée alors que la bien nommée Ma mère est un hommage à sa force et à ses valeurs.

A lire : « On va-tu prendre une marche » l’effet paradoxal du bois sur Sara Dufour Le Devoir

#AuCafé #musique #québec #SaraDufour

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